De nombreuses maladies sont causées par une mutation génétique dans un gène particulier. Le plus souvent, un ou plusieurs exons (parties du gène) sont absents, ce qui provoque des erreurs dans les instructions de fabrication d’une protéine spécifique. Cela se traduit par une incapacité de l’organisme à produire la protéine en quantité suffisante, voire à n’en produire aucune. Le but du saut d’exon est d’agir sur l’ARN pour permettre à l’organisme de produire une version de la protéine manquante pour contourner la mutation.
Exemple de saut d’exon
Un gène est composé d’exons (portions d’un gène) qui sont liés ensemble pour fournir des instructions en vue de fabriquer une protéine spécifique.
Chaque exon se connecte à ses exons voisins d’une manière spécifique. L’exon 43, par exemple, se connecte d’un côté à l’exon 42 d’une manière spécifique et de l’autre à l’exon 44, également d’une manière spécifique.
Si l’exon 43 est absent, l’exon 42 ne peut pas se connecter directement à l’exon 44 car leurs connecteurs ne s’emboîtent pas et, du fait qu’ils ne s’emboîtent pas, l’organisme est incapable de lire les instructions génétiques pour fabriquer la protéine.
Sauter des exons
En masquant certains exons, on peut « sauter » leur emplacement pour se lier à un exon avec le bon connecteur. Cela permettrait une production d’une forme raccourcie et potentiellement fonctionnelle de la protéine manquante.
Dans cet exemple, le PMO dirige les mécanismes d’épissage pour sauter un exon lors du traitement du pré-ARNm. Par conséquent, l’ARNm alternatif permet la production d’une forme plus courte de la protéine manquante.